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Les produits phytosanitaires (phyto= plante, sanitaire= santé) sont des produits de protection des plantes (prévention et soin).
D’autres termes sont utilisés pour les désigner : les produits phytopharmaceutiques et plus couramment les produits de traitement.
Le terme « pesticide » est confondu abusivement avec le terme « phytosanitaire ». C’est un terme générique qui englobe d’autres substances telles que les produits zoo sanitaires, les produits de traitement du bois et de nombreux produits à usage domestique…. De plus ce terme a une connotation négative et alarmiste.

 Les produits phytosanitaires sont les médicaments des plantes. La plante est un être vivant, comme l’homme ou l’animal. Quand elle est malade ou agressée (par des insectes ou des mauvaises herbes), elle peut être protégée par les produits phytosanitaires.
Cette protection est nécessaire dans plusieurs situations :

• Contre les mauvaises herbes : on parle d’herbicides
• Contre les insectes : on parle d’insecticides
• Contre les maladies : on parle de fongicides

Les produits phytosanitaires sont composés de deux types de substance :
La matière active (utilisée seule ou en association). C’est la substance qui agit contre la maladie ou les agresseurs des plantes.
Un additif qui joue un rôle de liant (dans le cas de produit solide), de solvant (dans le cas de liquide), d’adjuvant (qui renforce la propriété de la matière active).

Chaque produit phytosanitaire a un nom commercial. Il peut y avoir plusieurs produits commerciaux pour la même matière active. Exemple le round up (nom commercial) pour le glyphosate (matière active). Aujourd’hui, en France, on compte 400 matières actives homologuées entrant dans la composition de près de 6 000 produits commerciaux (source INRA CEMAGREF).

Les produits phytosanitaires suivent une procédure d’homologation pour être commercialisé
Ils sont généralement mis au point par les firmes agro-pharmaceutiques.
Dans notre pays, la mise en vente et l’utilisation sont soumises à une autorisation préalable appelée homologation ou autorisation de mise sur le marché (AMM) de la part d'une autorité nationale compétente, en France l’AFSSA (Agence Française de sécurité sanitaire des aliments) jusqu’en juillet 2010 et depuis cette date par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Pour être homologué, un produit doit suivre un parcours visant à démontrer son innocuité (absence de toxicité) pour :

• les utilisateurs (l’agriculteur utilisant le produit)
• les consommateurs
• l’environnement

Un dossier de demande d’homologation déposé par une firme auprès de l’ANSES comprend

• un dossier biologique visant à déterminer la sélectivité pour la culture et l'efficacité agronomique, ainsi que son absence d'effets secondaires inacceptables sur les produits végétaux, les produits transformés, les productions voisines et suivantes, et la faune auxiliaire.
• un dossier toxicologique, visant à valider son innocuité sur la santé humaine.
• un dossier éco toxicologique, relatif aux impacts sur l'environnement

Au terme de l’instruction par l’ANSES, Le produit est soit autorisé, soit reporté, soit refusé. Le produit autorisé l'est pour un ou plusieurs usages précis, définis pour une plante cible (par exemple une culture de blé), un parasite cible (le puceron) et un type de traitement (des parties aériennes par exemple).

L’utilisation des produits phytosanitaires
Ils sont utilisés:
Principalement par les agriculteurs (80 à 90 % des tonnages de matières actives)
Les collectivités locales, DDE, SNCF, les professionnels du paysage
Les jardiniers amateurs

L’étiquette de l’emballage des produits phytosanitaires donne les principales informations :
Le fabricant
Le nom commercial
L’usage
La ou les matières actives
La ou les cultures autorisées avec la dose homologuée pour chaque culture
Les symboles de classement des produits pour la santé et l’environnement
Les recommandations d’utilisation
Les précautions d’emploi : délai avant récolte, distance mini par rapport au cours d’eau

Il est indispensable de bien lire l’étiquette  avant toute utilisation de produits phytosanitaires